Les monuments stars de nos régions (3e partie)
Grenoble depuis la Bastille © Pierre Jayet / OT Grenoble

Culture & Patrimoine | Le 28 août 2023

Les monuments stars de nos régions (3e partie)

On poursuit notre périple sur – ou sous – les plus beaux monuments de France. Nous voici dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui abrite le plus grand nombre de villages vacances et hôtels clubs Cap France (21 au total, essentiellement en Rhône-Alpes). À proximité de ces résidences de vacances, vous allez pouvoir pêcher des centaines de traits de lumière et de génie, vous fabriquer tout autant de souvenirs et visiter une impressionnante diversité d’architectures, d’histoires, de couleurs et de formes. De l’original palais du facteur Cheval au monumental mémorial de la Résistance, dans la Drôme. Des drôles de têtes sculptées dans le village de Jean Ferrat, en Ardèche, au Domaine de Vizille, en Isère, nous rappelant les débuts de la Révolution Française. De Chambéry, cité des ducs de Savoie, à l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce célébrant l’art moderne, en Haute-Savoie. De l’une des plus longues avenues d’Europe au délicieux petit village de Salers, dans le Cantal. Du viaduc de Garabit, lui aussi Cantalou, au pont de Vieille Brioude, formant pendant 400 ans la plus grande voûte du monde… De splendides balades et émerveillements en perspective. Trop fort la France ! Vivement les vacances !

Les vraies pierres de la Bastille en Isère. Les 100 drôles de têtes à Antraigues en Ardèche

C’est un des grands incontournables français, classé dans le Top 20 des sites les plus fréquentés avec 840 000 visiteurs annuels : le musée de la Révolution Française, sur le Domaine de Vizille en Isère. Il se trouve à 48 km du village vacances de l’Escandille dans le Vercors. Ce musée nous fait revisiter l’un des événements majeurs de notre histoire. Il nous aide à comprendre aussi que la Révolution Française n’est pas toujours ce qu’on nous raconte dans les livres : « L’originalité de ce musée est de rendre compte de l’histoire à travers des œuvres d’art. Le musée propose un éveil critique du regard et une vision en perspective. En reliant les événements à leur contexte et à leurs représentations, il invite ses visiteurs à lever le voile des apparences et à dépasser les fausses évidences véhiculées par les idées préconçues, les mythes et les propagandes ». Vous allez croiser des pièces surprenantes. Elles vous plongeront dans l’époque – pas si lointaine en fait – de 1789 : par exemple, des bustes qui vous permettent « d’observer les traits fidèles des personnages célèbres de la Révolution, tels Bailly, Mirabeau ou Robespierre ». Vous verrez d’authentiques pierres de la Bastille et les sabres de la Garde nationale. L’entrée de ce musée est gratuite – y compris pour les groupes – et des activités sont à la disposition des familles, pour les enfants, avec notamment des ateliers créatifs. Notez également que des ascenseurs permettent aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux étages. Ce musée nous rappelle que la Révolution Française est née ici, en Isère. Juin 1788, nous sommes un an avant la prise de la Bastille, une émeute conteste le pouvoir royal : c’est la « Journée des Tuiles ». Elle donne lieu à la tenue des États Généraux du Dauphiné, dans la salle du jeu de paume du château de Vizille, provoquant eux-mêmes les États Généraux de Versailles. La suite, on la connaît mieux.

Dans l’Ardèche voisine, je vous propose une balade dans le village d’Antraigues-sur-Volane, à 30 km du village vacances Cap Ardèche. Un dicton de là-bas (ou de là-haut, plutôt) explique à la fois la géographie et l’art de vivre de ce pays : « Pour vivre heureux, vivons perchés ». C’est ici que vivait le chanteur Jean Ferrat qui savait merveilleusement mettre en musique et en chanson la France rurale et montagnarde. Il s’y était installé dans les années 60 et « avait trouvé dans ce pays de vent, de genêts et de bruyères son havre de paix ». Trois ans après sa mort, en 2010, était fondée la Maison Jean-Ferrat, créée dans un hôtel-café sur la place du village et conçue par son épouse Colette. Dans cette maison-musée, on trouve plusieurs espaces – musiques, photos, expositions – dont un où son bureau et sa bibliothèque sont reconstitués. L’émotion est évidemment au rendez-vous. À Antraigues, vivait aussi Jean Saussac, artiste-peintre et chef-décorateur dans le cinéma et le théâtre, qui fut également maire de Saussac. Il avait eu l’idée un jour de demander aux habitants de sculpter des têtes dans les pierres des murs autour de l’église. Il y en a 100 aujourd’hui, dont bien sûr une représentation de Jean Ferrat. Ces 100 têtes constituent une attraction et une sorte de jeu mais vous trouverez bien plus encore à Antraigues-sur-Volane : un bel état d’esprit, de splendides balades, une délicieuse gastronomie (on célèbre notamment la châtaigne), de bons joueurs de boules… et les âmes de quelques grands artistes qui errent encore. Ils sont venus ici à l’invitation des deux Jean : Jacques Brel, Lino Ventura ou Claude Nougaro.

À voir aussi dans la région : le téléphérique de Grenoble dit « les Bulles », permettant d’accéder au site de la Bastille et d’attraper une vue exceptionnelle sur la ville et sur la 3e plus longue avenue rectiligne d’Europe (8 km), les maisons suspendues de Pont-en-Royans, l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye, le monastère de la Grande Chartreuse, le sanctuaire N.D. de la Salette (Isère), Aubenas, le musée du Vivairais protestant près de Privas, les très beaux villages de Vogüe ou Balazuc, le pont du diable, le château d’Alba-la-Romaine (Ardèche)…

À lire aussi : Les monuments stars de nos régions (2e partie)

Dans le Cantal, un vaisseau gothique d’une rare ampleur, à Maurs-la-Jolie, et la « Tour Eiffel du Cantal », près de Saint-Flour.

Faisons cap maintenant sur le Cantal, où vous accueille le village vacances La Châtaigneraie, à Maurs-la-Jolie. En voilà un premier monument incontournable du Cantal : le village de Maurs, tout simplement, tout en rondeur, parsemé, parfumé, de petites ruelles et de placettes dont le charme est enchanteur. À voir notamment à Maurs, l’abbatiale Saint-Césaire, « vaisseau gothique du XIVe siècle, d’une rare ampleur, qui fut l’église d’une abbaye de Bénédictins. À voir absolument : le buste reliquaire de Saint-Césaire, chef d’œuvre d’orfèvrerie du XIIe siècle, un des joyaux de l’art roman, ainsi qu’un ensemble unique en Auvergne de très belles statues de bois et stalles sculptées des XVe et XVIe siècles ». Amateurs de cités de caractère, ne loupez pas, à 19 km de Maurs, le village de Marcolès : « Ancien prieuré dépendant de l’abbaye d’Aurillac, place forte de l’époque des guerres anglaises aux enceintes successives, « bonne ville » au XVIe siècle et riche d’un florissant commerce sur la route reliant les monts d’Auvergne au Midi déjà proche, ce village a hérité de sa longue histoire un patrimoine aujourd’hui rénové, constituant un des sites majeurs pour l’amateur de vieilles pierres ou de simples balades dans le passé ». C’est un peu plus éloigné de Maurs, c’est à une centaine de kilomètres (il vous faudra prendre la journée) mais ça vaut le détour : le viaduc de Garabit. C’est un pont en arc immense (longueur de 565 mètres, hauteur de 122 m et portée de 165 m), d’acier, conçu par Léon Boyer et réalisé par Gustave Eiffel à la fin du XIXe siècle… d’où son petit nom de « Tour Eiffel du Cantal ». À sa mise en service en 1888, il était le plus haut viaduc du monde. Si vous voulez encore un peu de chiffres pour cerner la grandeur et l’originalité de ce viaduc cantalou, je vous sers 835 (c’est son altitude en mètres), 3169 (le nombre de tonnes d’acier qu’il a fallu pour le construire) et encore 678 768 (le nombre de rivets posés). Ce viaduc est situé à Ruynes-en-Margeride, à côté de Saint-Flour, qui mérite le crochet, notamment pour sa cathédrale Saint-Pierre, si belle et si sombre (car faite en pierre volcanique – lave noire – comme la cathédrale de Clermont-Ferrand).

Et justement, venons-y à cette cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Clermont-Ferrand, l’une des quatre cathédrales d’Auvergne. Elle est aussi une incontournable, et pas seulement pour sa couleur. Elle domine, de façon magistrale, la capitale auvergnate et semble dévisager le Puy de Dôme tout proche. Elle est au cœur du quartier ancien, tissé de petites rues et commerces en tous genres. Nous sommes dans département du Puy-de-Dôme où je vous recommande aussi, vivement, dans le domaine de l’art sacré, l’abbatiale Saint-Austremoine d’Issoire. C’est un monument de l’art roman, « l’une des plus grandes églises de basse Auvergne. Cette abbatiale construite en arkose (grès blond) correspond au plan-type des églises de pèlerinage, avec un chevet à déambulatoire et chapelles rayonnantes sur une crypte abritant la châsse du XIIe siècle de Saint Austremoine. Elle est remarquable par l’étagement de ses volumes et la richesse du décor du chevet : colonnettes, chapiteaux, modillons, mosaïques à motifs géométriques, médaillons sculptés des signes du zodiaque… ». En Haute-Loire, l’incontestable, l’incontournable… c’est la ville du Puy-en-Velay. Une perle ! Sa cathédrale est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. « De style roman, construite à la période gothique, elle accueille harmonieusement des éléments baroques, en particulier dans le chœur marial. Elle est riche de plusieurs influences : byzantines, italiennes, mozarabes, et pourtant son harmonie est apaisante et réconfortante ». On fait maintenant un saut dans l’Allier, où je ne vais pas vous parler de Vichy, qui toutefois mérite mille fois qu’on s’y arrête. Je vous parle d’une autre ville de l’Allier, moins connue et pourtant la plus peuplée du département : Montluçon. Pourquoi Montluçon ? Parce que j’ai eu un coup de cœur pour le MuPop et son architecture. C’est un musée des musiques populaires, labellisé Musée de France et révélant la plus grande collection française d’instruments et d’objets musicaux, de 1750 à nos jours. Quant à son architecture, elle est joliment bizarre, étonnante, ultra moderne et respectueuse de l’ancien : « Elle associe hôtels particuliers rénovés et constructions contemporaines ».

À voir aussi dans la région : le village médiéval de Salers, Aurillac, Chaudes-Aigues, le château d’Anjony (Cantal), le musée Michelin, le château de Murol, le village de Besse, le musée d’art Roger-Quilliot à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), la statue Notre Dame de France au Puy-en-Velay, l’église romane Saint-Michel d’Aiguilhe, l’abbatiale de la Chaise-Dieu, la basilique Saint-Julien de Brioude, le pont de Vieille Brioude (Haute-Loire), l’opéra, le central thermal des dômes, les chalets Napoléon III, la maison natale d’Albert Londres et l’église ND des malades (art déco) à Vichy, le château de Lapalisse, la cité médiévale et le château des ducs de Bourbon à Montluçon, Street Art City à Lurcy-Lévis (Allier)…

Passez vos vacances dans un lieu historique : le Cloître des Dominicains, dans la Drôme provençale

Dans la Drôme, quatre villages vacances Cap France vous reçoivent dans la pure tradition des beaux pays de cocagne : le Cloître des Dominicains, le Piroulet et les Lavandes. Un mot d’abord sur le Cloître des Dominicains, à Buis-les-Baronnies, au cœur de la Drôme provençale. Le village vacances est lui-même un des chouettes monuments à voir. Vous logerez dans un lieu historique, un cloître du XVIe siècle, au cœur d’un village tout aussi historique, bercé par les champs d’oliviers et de lavande. La Drôme est une destination où vous prendrez plaisir à rayonner, dans tous les sens du terme. Si vous optez pour la définition n°1, « se déplacer dans un certain rayon », vous attrapez très vite quelques monuments stars, dont l’incontournable Palais idéal du facteur Cheval, à Hauterives (à 80 km de Font d’Urle, dans la Drôme, et de l’Escandille, en Isère). Ce palais a été patiemment construit (de 1879 à 1912), pierre par pierre, par un facteur nommé Ferdinand Cheval. Ce fantastique bonhomme, qui ramassait des pierres pendant ses tournées, n’aurait jamais imaginé qu’il serait un jour le sujet d’un film (un biopic, comme on dit) et que son palais deviendrait une référence mondiale, un chef-d’œuvre de l’art naïf, classé Monument Historique, labellisé Maison des Illustres et Patrimoine du XXe siècle. Il faut dire qu’on peine à coller les bons adjectifs sur cette œuvre, assurément étonnante et grandiose. Elle est unique au monde : « ce palais a inspiré les artistes durant plus d’un siècle. Indépendant de tout courant artistique, construit sans aucune règle d’architecture, il a fait l’admiration des surréalistes et a été reconnu comme une œuvre de l’art brut ». Pour les groupes, en visitant, vous pouvez demander à participer au quiz, « avec des questions un poil décalées sur l’art, l’histoire, l’architecture et la vie de notre célèbre Facteur. Place à l’imagination et à l’observation ! On peut jouer seul mais c’est plus stimulant en équipe ». Je vous conseille aussi la visite de la Tour de Crest (à une soixantaine de kilomètres du Piroulet, des Lavandes et de Font d’Urle). C’est le plus haut donjon de France, bâti au XIIe siècle, jadis élément d’une forteresse et « parfaite illustration du système architectural de défense de l’époque, avec ses dimensions impressionnantes : 32 mètres de long sur 20 mètres de large et une hauteur qui culmine à 52 mètres ».

Dans la Loire, mon conseil est d’aller flâner à Firminy, au sud de Saint-Etienne, notamment pour ceux qui aiment l’architecture et particulièrement Le Corbusier. Sur 17 œuvres de l’architecte-urbaniste classées au Patrimoine mondial de l’Humanité, par l’UNESCO, une est à Firminy. Il s’agit de la Maison de la Culture, « édifice de 112 mètres de long, implanté sur une ancienne carrière de grès houiller et présentant un profil insolite : la toiture repose sur un système de câbles lui donnant l’aspect d’une voûte renversée. L’inclinaison audacieuse de la façade ouest est judicieusement réutilisée à l’intérieur puisqu’elle permet l’installation de gradins ». Firminy est le 2e « plus important ensemble urbain inspiré par Le Corbusier dans le monde », après Chandigarh en Inde. À Firminy, on trouve également, by Le Corbusier (mais non classés UNESCO), une unité d’habitation, un stade, une église et une piscine. Dans le département voisin du Rhône, vous verrez également du Le Corbusier, de surcroît classé au Patrimoine mondial (parmi les fameux 17). C’est à Eveux, près de Lyon : le couvent de la Tourette, dernière grande œuvre de Le Corbusier en France. « C’est une œuvre de maturité dont la force, la richesse et la complexité sont telles qu’en 1986 les architectes français l’ont choisie comme la seconde œuvre contemporaine la plus importante, après le Centre Pompidou de Piano et Rogers ». Dans le Rhône, c’est une évidence, il faut aller à Lyon ! Ville riche de milliers d’expressions artistiques et architecturales. Si vous n’avez que quelques heures devant vous, que vous êtes par exemple en transit, c’est dommage mais attardez-vous peut-être sur un aspect moins connu : la tradition des murs peints. « Depuis presque trente ans, les artistes de CitéCréation donnent vie à des murs aveugles, pour raconter en trompe l’œil et en couleurs l’histoire de la cité ». Quant au département de l’Ain, je vous propose un démarrage par un pilier de l’histoire et du tourisme rhônalpins : le monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, élu monument préféré des Français en 2014 : « Il est constitué de bâtiments monastiques, qui s’articulent autour d’une église et de trois cloîtres. L’église est un chef d’œuvre du gothique flamboyant, unique en France, par son style bruxellois. Elle s’imposera à vous par sa remarquable toiture de tuiles vernissées à la Bourguignone. A l’intérieur, vous serez frappés par la magnificence de son décor très bien conservé ».

À voir aussi dans la région : le musée-mémorial de la Résistance à Vassieux-en-Vercors (dans cette commune se situe le village vacances du Piroulet), les châteaux de Grignan, Suze-la-Rousse et Montélimar, Nyons, Montbrun-les-Bains, Valence (Drôme), Vaison-la-Romaine (Vaucluse limitrophe Drôme), la Cité du design et le musée des Verts à Saint-Etienne (Loire), les châteaux du Beaujolais, Lyon (musée des confluences, place Bellecour, place des Terreaux, basilique et site romain de Fourvière, Institut Lumière, musée des tissus…), les Traboules de Villefranche (Rhône), la basilique d’Ars, le marché couvert de Châtillon-sur-Chalaronne, la maison d’Izieu – mémorial des enfants juifs exterminés, le château de Voltaire à Ferney-Voltaire (Ain)…

À lire aussi : Les monuments stars de nos régions (4e partie)

En Savoie et Haute-Savoie : des monuments remarquables et sites historiques jamais très loin de votre village vacances

Et hop, nous voilà arrivées chez les Savoyards ! 14 villages vacances et hôtels clubs sont idéalement situés dans les départements de Savoie et Haute-Savoie. Ils sont près des pistes (ce n’est pas de saison mais c’est à signaler), au cœur de paysages naturels fabuleux, paradis des randonneurs, perchés tout là haut sur la montagne ou posés calmement près d’un rivage (lac Léman, lac d’Annecy). Des résidences de vacances parfaitement situées du fait, aussi, de la proximité de lieux de patrimoine et de découverte. À Peisey-Nancroix, par exemple, où se trouve le village vacances La Vigogne, vous pourrez découvrir le Palais de la mine, qui relate l’histoire des mines de plomb et d’argent dans cette région. On a du mal à y croire, et pourtant, à Peisey-Nancroix (Savoie) siégeait au début du XIXe siècle l’École Française des Mines, devenue ensuite parisienne et École Nationale Supérieure des Mines. Aux Balcons du Lac d’Annecy, c’est à pied ou à vélo que vous pouvez vous rendre dans le Vieil Annecy, un des sites les plus remarquables de Rhône-Alpes (et de France), avec son château-musée, jadis résidence des comtes de Genève et de la Maison de Savoie, son palais de l’île, ses arcades, son église baroque dite « église des Italiens ». Bien sûr, il faut parfois prendre sa voiture ou monter dans le bus, manger quelques kilomètres pour gagner d’autres merveilles. Aux Cimes du Léman, vous avalez 30 km et vous voilà à Yvoire, au bord du lac Léman, en face de Thonon-les-Bains. Yvoire est un splendide village médiéval qui « joua un rôle militaire très important pendant un demi-siècle, valant à ses habitants l’obtention de franchises en 1324 ». Classé parmi les plus beaux villages de France et lauréat du Grand prix national de fleurissement, il y a beaucoup à voir et revoir à Yvoire : les portes de la ville, le château, les ruelles fleuries, le Jardin des 5 sens sur l’ancien potager du château, « restauré selon l’art des jardins clos du Moyen-Âge »… Si vous êtes en vacances au Chalet d’Argentières, situé à Chamonix-Mont-Blanc, il ne vous coûtera que 20 km pour rejoindre Passy et découvrir un véritable bijou de l’art moderne : l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce, « édifice-clé du renouveau de l’art sacré au XXe siècle ». « Les chefs d’œuvre qui la décorent sont signés des plus grands artistes de l’art moderne : Chagall, Léger, Braque, Matisse, Lurçat, Bazaine… » (attention, pour visiter, réservez avant à l’office de tourisme de Passy). Autre monument remarquable de la région, un peu plus loin, à 1h30 de route de plusieurs villages vacances d’Isère, de Savoie ou Haute-Savoie : l’abbaye royale d’Hautecombe, sur le bord du lac du Bourget, face à Aix-les-Bains. Elle est impressionnante d’abord par sa position, entre la forêt et le lac, élégant point de soudure entre terre et mer. Elle l’est aussi par ses dimensions, son architecture et son histoire : sonnera bientôt l’heure de ses 900 ans.

À voir aussi dans la région : le hameau du Monal, les forts de l’Esseillon, Chambéry cité des ducs de Savoie, le château de Menthon-Saint-Bernard, les églises et chapelles baroques, le musée de l’opinel à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), le Palais lumière d’Evian, Les Jardins secrets, entre Annecy et Aix-les-Bains, le pont des amours à Annecy, les châteaux de Thorens et Montrottier (Haute-Savoie)…

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